Un projet « écriture » s’associe à un projet « lecture ». Pour qui écrit-on ? Ce qui m’empêche d’écrire, c’est le lecteur, la lectrice. J’aurais beaucoup à écrire sur l’évolution de mon métier, et ça n’ira pas dans le sens du poil, mais quid si un « supérieur », qui n’est que hiérarchique, découvre ces écrits ? Tant que je ne serai libérée de l’obligation de travailler, ma liberté de paroles est auto-réservée, pas certaine qu’une fois délivrée, j’ai envie de gaspiller mon temps. Pour exemple, il n’y a qu’à voir ce qui est arrivé à Jacques.
À travers, l’écriture, ce sont souvent des fragments autobiographiques qui se réveillent, là aussi, je n’ai pas envie d’affronter lectrice ou lecteur.
Enfin écrire requiert un talent que je n’ai pas, et du temps. J’avoue que la photographie est beaucoup plus rapide, mais là aussi, je me retiens de photographier l’essentiel de la vie : les gens, par respect du droit à l’image.
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