Lors
de mes accouchements, dès que la sage-femme posait mon fils sur mon
ventre, je comptais leurs doigts tant des mains que des pieds ! Après
être rassurée sur leur « normalité », je m’interrogeais : Que deviendra
cet enfant plus tard ?
À ces premières minutes, tout l’avenir leur était possible !
À ces premières minutes, tout l’avenir leur était possible !
Cette
interrogation je me la pose régulièrement dans mon quotidien
d’enseignante, non point d’un « Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? » face
à des élèves turbulents, mais plutôt lorsque je perçois une aptitude
particulière que j’aimerai voir se développer.
Je dédierai cette à C. et F., aux autres aussi, mais je suis limitée en place.
Je
me souviens de notre premier jour de Ce2. Comme bon nombre
d’enseignants, je faisais remplir une petite fiche avec leurs prénom,
nom, date de naissance, adresse, passions et ce qu’ils aimeraient faire
plus tard. Si les premiers renseignements avaient pour but de savoir où
en était l’élève, les deux derniers me permettaient de savoir qui il
était réellement.
C. m’écrivit qu’il voulait être médecin. Je me souviens avoir levé les yeux et avoir pensé : « Oui, j’aimerai bien l’avoir comme médecin quand le mien sera en retraite, il est calme, posé, réfléchi. » Aujourd'hui, mon médecin est en retraite, mais C. n’est pas médecin. Nous nous croisons parfois. Il est rayonnant, épanoui. C’est l’essentiel. Néanmoins j’en veux à certains collègues du lycée de ne pas avoir entretenu cette flamme, d’avoir continuer à developper son potentiel. Un jour où je l’évoquais avec un prof du collège, il me fit part de la même déception. Déception d’enseignants, mais nullement d’humains car nous le sentons heureux ... Et toujours aussi intelligent !
C. m’écrivit qu’il voulait être médecin. Je me souviens avoir levé les yeux et avoir pensé : « Oui, j’aimerai bien l’avoir comme médecin quand le mien sera en retraite, il est calme, posé, réfléchi. » Aujourd'hui, mon médecin est en retraite, mais C. n’est pas médecin. Nous nous croisons parfois. Il est rayonnant, épanoui. C’est l’essentiel. Néanmoins j’en veux à certains collègues du lycée de ne pas avoir entretenu cette flamme, d’avoir continuer à developper son potentiel. Un jour où je l’évoquais avec un prof du collège, il me fit part de la même déception. Déception d’enseignants, mais nullement d’humains car nous le sentons heureux ... Et toujours aussi intelligent !
F.
a été un jeune qui m’a fait avancer dans ma réflexion. Sa scolarité ne
fut pas fluide. Nous habitions le même quartier, c’était un copain de
mon fils. À l’âge de l’école, il venait souvent jouer à la maison. Je
connaissais dons deux facettes de cet enfant, l’enfant et l’élève. C’est
peut être cette dualité des relations qui lui permit un jour où il
était en troisième de venir m’expliquer son devenir.
J’étais de service de cour avec mon collègue, nous le vîmes arriver avec un copain.
« Bonjour, notre prof est absente, je savais que vous seriez sur la cour, vous faites toujours vos services le lundi. Je voulais vous dire que je sais maintenant ce que je vais faire comme métier. Vous savez quand j’étais dans votre classe, ce n’était pas de votre faute. »
Pendant qu’il me parlait, je revoyais sa mère lors des entretiens, et cette réflexion : « Mais qu’est- ce qu’on va faire de toi ? »
Désormais, si un parent a la mauvaise idée de l’exprimer devant moi, ma réponse est prête : « Si une grosse mémère comme moi à réussit à trouver sa place, pour un petit bonhomme comme Toi, ça devrait être beaucoup plus facile ! » Sourire complice des enfants, et soulagement, par contre le parent fait la tête à vent debout !
J’étais de service de cour avec mon collègue, nous le vîmes arriver avec un copain.
« Bonjour, notre prof est absente, je savais que vous seriez sur la cour, vous faites toujours vos services le lundi. Je voulais vous dire que je sais maintenant ce que je vais faire comme métier. Vous savez quand j’étais dans votre classe, ce n’était pas de votre faute. »
Pendant qu’il me parlait, je revoyais sa mère lors des entretiens, et cette réflexion : « Mais qu’est- ce qu’on va faire de toi ? »
Désormais, si un parent a la mauvaise idée de l’exprimer devant moi, ma réponse est prête : « Si une grosse mémère comme moi à réussit à trouver sa place, pour un petit bonhomme comme Toi, ça devrait être beaucoup plus facile ! » Sourire complice des enfants, et soulagement, par contre le parent fait la tête à vent debout !
Billet
écrit dans le train-train quotidien. Que va devenir ce jeune, écouteurs
sur les oreilles (musique partagée/imposée avec les voisins), yeux
rivés sur son portable, pouces crispés sur son jeu, son sac à dos posé
sur la banquette ? Je crains que son cerveau ne soit guère disponible
pour profiter pleinement d’un enseignement, ce matin. Dommage. Et vous
décideurs, que faites-vous pour développer le potentiel de chacun ?
Est-ce vraiment votre ambition ?
@ suivre … ou pas !
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